Foto: © Bert Bevers | Quai des Orfevres | Paris
Uit de voorraad Bevers collectie Mellendijk (keuze gedicht en dichter): Maurice Magre>
Complaint de la Seine
Au fond de la Seine
Il y a de l'or,
Des bateaux rouillés,
Des bijoux, des armes.
Au fond de la Seine
Il y a des larmes.
Au fond de la Seine
Il y a des fleurs,
De vase et de boue
Elles sont nourries.
Au fond de la Seine
Il y a des coeurs
Qui souffrient trop
Pour vivre la vie.
Et puis des cailloux
Et des bêtes grises,
L'âme des égouts
Soufflant des poisons,
Les anneaux jetés
Par des incomprises,
Des pieds qu'une hélice
A coupés du trone.
Et les fruits maudits
Des ventres stériles,
Laits blancs avortés
Que nul n'aima,
Les vomissements
De la grand' ville,
Au fond de la Seine
Il y a cela.
O Seine clémente
Ou vont des cadavres,
Au lit dont les draps
Sont faits de limon.
Fleuve des déchets
Sans fanal ni havre,
Chanteuse berçant
La morgue, ils le font.
Accueille le pauvre (2x)
Accueille la femme (2x)
Accueille l'ivrogne,
Accueille le fou,
Mêle leurs sanglots
Au bruit de tes larmes
Et porte leur coeur
Et porte leur coeur
Et porte leur coeur
Parmi les cailloux.
Au fond de la Seine
Il a de l'or,
Des bateaux rouillés,
Des bijoux, des armes.
Au fond de la Seine
Il y a des morts
Au fond de la Seine
Il a des larmes.
Il y a de l'or,
Des bateaux rouillés,
Des bijoux, des armes.
Au fond de la Seine
Il y a des larmes.
Au fond de la Seine
Il y a des fleurs,
De vase et de boue
Elles sont nourries.
Au fond de la Seine
Il y a des coeurs
Qui souffrient trop
Pour vivre la vie.
Et puis des cailloux
Et des bêtes grises,
L'âme des égouts
Soufflant des poisons,
Les anneaux jetés
Par des incomprises,
Des pieds qu'une hélice
A coupés du trone.
Et les fruits maudits
Des ventres stériles,
Laits blancs avortés
Que nul n'aima,
Les vomissements
De la grand' ville,
Au fond de la Seine
Il y a cela.
O Seine clémente
Ou vont des cadavres,
Au lit dont les draps
Sont faits de limon.
Fleuve des déchets
Sans fanal ni havre,
Chanteuse berçant
La morgue, ils le font.
Accueille le pauvre (2x)
Accueille la femme (2x)
Accueille l'ivrogne,
Accueille le fou,
Mêle leurs sanglots
Au bruit de tes larmes
Et porte leur coeur
Et porte leur coeur
Et porte leur coeur
Parmi les cailloux.
Au fond de la Seine
Il a de l'or,
Des bateaux rouillés,
Des bijoux, des armes.
Au fond de la Seine
Il y a des morts
Au fond de la Seine
Il a des larmes.
Composed during Kurt Weill's period in Paris; first sung by Lys Gauty (Alice Gauthier).
Duplications in verse six variously handled.
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